La période de fracturation ne dure que de 3 à 4 jours pour un puits de pétrole ou de gaz qui aura un cycle de vie de 20 à 30 ans.
Bien que chaque puits soit unique, il y a des étapes de base que l’on suit pour forer et achever chaque puits de pétrole et de gaz au Canada. Notre infographie “L’énergie circule” montre comment le pétrole et le gaz naturel nous arrivent de sous terre… et nous rendent service.
Chaque phase du cycle de vie d’un puits de pétrole ou de gaz est régie par des lois, des règlements et/ou des directives. On doit obtenir des permis et des approbations d’entamer toute activité qui perturbe la surface du sol.
Bien que la fracturation hydraulique d’un puits de pétrole ou de gaz est de très courte durée, le processus exige une beaucoup de main d’œuvre et d’équipement. Le cycle de vie de ce puits, cependant, dure de 20 à 30 ans.
Équipement requis lors des opérations de fracturation hydraulique
Photo: Trican
Le processus de fracturation comprend les étapes de base suivantes :
- Les composants du fluide de fracturation (eau, agent de soutènement et produits chimiques) sont transportés et entreposés à l’emplacement du puits. L’équipement arrive et est mis en place.
- Le fluide de fracturation, aussi appelé « slick water », est mélangé sur place, et les pompes de fracturation injectent le fluide dans le puits à une pression assez élevée pour créer de petites fissures (d’une largeur d’à peine un millimètre) dans la formation de roche ciblée profondément enfouie sous terre. Une fois que la section, ou l’étape, du puits est suffisamment fracturée, on arrête les pompes, on réduit la pression, et les fissures commencent à se refermer. Les agents de soutènement (généralement du sable) gardent les fractures ouvertes pour permettre aux molécules d’hydrocarbures de circuler dans les fissures jusqu’au puits. La fracturation commence habituellement au bout de la section horizontale, ou « sabot », et se poursuit vers la partie verticale du puits. On désigne ce procédé sous le nom de fracturation hydraulique en plusieurs étapes. En règle générale, 10 à 15 étapes sont en moyenne nécessaires pour assurer une couverture adéquate du réservoir afin de maximiser la récupération du pétrole ou du gaz qui s’y trouve. Le nombre d’étapes dépend de la longueur latérale du puits.
- L’achèvement des étapes prévues demande habituellement entre 3 à 4 jours. Ensuite, on retire l’équipement de fracturation de l’emplacement du puits et on installe l’équipement de production et d’essai hydraulique. C’est à partir de ce moment qu’on sera en mesure d’extraire le pétrole ou le gaz du puits.
- Au début, le pétrole et le gaz s’écoulent du puits en même temps que la plupart du fluide de fracturation, également nommé liquide de reflux. Ce dernier est séparé des hydrocarbures et entreposé à l’emplacement du puits. Le puits peut produire pendant des années, mais le reflux de liquide ne se produit que pendant quelques jours ou quelques mois. Ce liquide est soigneusement récupéré et réutilisé pour un autre puits, ou éliminé dans des installations approuvées par le gouvernement. Les exploitants doivent surveiller les volumes de liquide de reflux et les signaler aux organismes de régulation.
Les entreprises pétrolières et gazières qui sont propriétaires des puits, soit les « sociétés productrices », et les sociétés qui effectuent la fracturation hydraulique se montrent extrêmement prudentes afin de minimiser les risques et les nuisances potentiels pour les propriétaires fonciers et les collectivités avoisinantes. Les sociétés de fracturation hydraulique sont signataires d’un code de conduite qui vise à guider le comportement de l’entreprise pendant les opérations de fracturation.
De plus, l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), de concert avec l’industrie et les partenaires gouvernementaux, a élaboré un programme des partenaires communautaires (présentement disponible en anglais seulement). Ce dernier, établi sure une base volontaire à l’échelle de l’industrie, rappelle aux travailleurs et aux sous-traitants du secteur pétrolier et gazier de traiter les habitants de la région et leurs biens avec respect et de gérer de façon responsable les préoccupations locales liées à l’activité pétrolière et gazière : la poussière, les barrières, les ordures, le bruit et la circulation routière.